J'ai vu cette année de très beaux concerts, mais celui de cet après-midi à l'auditorium de Lyon dépasse tout ce que j'ai vu et entendu. Un orchestre unique, l'orchestre de Chambre Franz Liszt de Budapest d'une finesse et d'une clarté incroyable, un chef Gabor Takacs-Nagy, d'une grande précision et d'une belle énergie et... par dessus tout une soliste d'exception Martha Argerich au toucher d'une grande délicatesse comme d'une puissance extrême. Je n'ai jamais entendu le concerto N° 1 de Beethoven, en particulier le largo joué avec une poésie infinie. Si les anges au ciel jouent comme cela, je veux bien y aller tout de suite. A la fin du concert, j'ai eu la joie, que dis-je le privilège de la voir et de parler avec elle. Elle est aussi d'une grande gentillesse passant de l'anglais, à l'espagnol, à l'italien avec une facilité. Il est vrai que depuis de très nombreuses années elle vit à Bruxelles; Une grande dame du piano