« J’irai à Worms si j’y suis appelé, fussé-je même malade. Si l’on veut employer contre moi la violence, comme le ferait croire cette citation, j’abandonnerai l’affaire à la direction de Dieu. Il vit et il règne encore, celui qui a conservé les trois jeunes gens dans la fournaise ardente. S’il ne veut pas me conserver, ma vie est peu de chose. D’ailleurs, il n’est question ici ni de ce que j’ai à craindre, ni de ce qui me convient : il s’agit de l’Évangile. Il ne faut pas que nos adversaires trouvent l’occasion de dire que nous n’osons pas confesser ce que nous enseignons, et que nous craignons de verser notre sang pour notre foi. Je ne sais, du reste, ce qui, de ma vie ou de ma mort, sera plus avantageux à la cause de l’Évangile et du bien public.
Très bel oratorio de ce compositeur allemand ( son chef d'oeuvre)
La faculté du compositeur d’en mesurer la force et l’impact se manifeste aussi bien dans le choix des pièces que dans leur traitement harmonique ou polyphonique et leur insertion dans la trame musico-narrative. L’oratorio s’achève ainsi par ce « Ein fest burg ist unser Gott (C’est une forteresse que notre Dieu» auquel Bach (cantate BWV 80) et Mendelssohn (symphonie « Réformation ») auront donné un souffle spirituel inégalé.
Interprétation par la Rheinische Kantorei sous la direction de Hermann Max.
La Rheinische Kantorei sous la direction de Hermann Max.