Laurence Durieu, la petite nièce de Germaine Richier, vient de publier un ouvrage passionnant sur sa grande tante : Le Christ interdit , chronique d'un scandale.
MIEUX VAUT DES GÉNIES SANS LA FOI QUE DES CROYANTS SANS TALENT !!!!
Germaine Richier est la première artiste à être célébrée de son vivant au musée d'Art moderne de Paris. Unique femme à être exposée au MoMA de New York... Deux prêtres Jean Devémy, du diocèse d'Annecy et Marie Alain Couturier , dominicain, commande à Germaine Richier un Christ pour le maître autel de l' Eglise du Plateau d'Assy , église qui était destinée aux malades des sanatoriums voisins. L'architecte en est Maurice Novarina et la décoration intérieure est signée Geroges Rouault, Pierre Bonnard, Marc Chagall, Fernand Léger...Il ne manque que Picasso (qui avait été approché).
Mais l'oeuvre par qui le scandale arrive est le Christ de Germaine Richier. Il faut reconnaitre que ce n'est pas un Christ Saint Sulpicien, mais un Christ qui évoque la souffrance, voire la torture.
Mais voilà ce Christ ne plait pas à tout le monde , particulièrement aux chrétiens traditonalistes qui vont déclancher une cabale contre cette oeuvre qui ira jusqu'à Rome. Et le Pape demande au Nonce ( Mgr Roncalli, le futur Jean XXIII) d'intervenir.
Ce Christ va être retiré et placé dans la chapelle St Véronique, mais ça ne va pas. on va donc le mettre au prebytère puis le descendre dans la crypte.
Finalement , il reviendra à sa place dans l' église pour les fêtes de Pâques 1969 !
La boucle est bouclée. Laurence Durieu retrace cette épopée dans un magnifique ouvrage.
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