Un concert spirituel à ne pas manquer en cette Semaine Sainte !
L’œuvre sera donnée par LE CHŒUR MIXTE DE LA PRIMATIALE dans sa version avec piano par François-René DUCHABLE. Le récitant pour le texte du Chemin de Croix de Paul CLAUDEL sera Alain CARRE.Jean-François DUCHAMP, Maître de Chapelle de la Primatiale de Lyon en assurera la direction. Mardi 26 Mars 2013, à 20 h Cathédrale St Jean. Lyon Entrée libre
Voici une œuvre à part dans la littérature musicale. Composée à la fin de la vie de Liszt en 1878-1879, la Via Crucis est une sorte de cantate en quatorze numéros précédés d’une introduction. Connue dans deux versions, l’une avec piano, l’autre avec orgue, elle illustre musicalement le Chemin de Croix. La fin de la vie du compositeur est marquée par le mysticisme. Le dépouillement s’exprime avec une simplicité de moyens : quelques passage solistes qui peuvent être chantés par le chœur et un piano ou un orgue. L’inspiration provient du chant grégorien comme l’hymne « Vexilla Regis », mais aussi des chorals luthériens, le tout soutenus par des harmonies expressives du Romantisme. Il convient aussi de souligner l’importance de l’harmonie à la limite des possibilités de l’époque créant une grande tension, mais aussitôt illuminée par des passages à l’unisson qui peuvent nous conduire à la Résurrection. Liszt invente le leitmotiv, cher à Wagner, avec ses trois premières notes ascendantes (une seconde suivie par une tierce) qui évoquent la Croix qui se dresse. Le dépouillement de cette ouvre correspond à la spiritualité franciscaine à laquelle Liszt venait d’adhérer en recevant les ordres mineurs. Il nous laisse un témoignage de foi d’une grande intensité.
Chaque station sera précédée du Chemin de Croix de Paul Claudel et illustrée par un tableau faisant de cette « Via Crucis » une méditation sur la « folie » de la Croix comme Liszt l’avait écrit dans son testament en 1860 : « Oui, Jésus-Christ crucifié, la folie et l’exaltation de la Croix, c’était là ma véritable vocation ».
Puissions nous êtres réveillés dans notre foi, au moment où le nouveau Pape a justement choisi le nom de François et dans sa première homélie à la Chapelle Sixtine a fait de la Croix le salut de tout homme pour la gloire du monde.