Lors de la cérémonie d'ouverture le mercredi 6 Juillet 2016 du Festival Zelioli 2016, j'ai rendu un hommage à mon ami Siegfried Koesler qui assura la direction artistique du festival pendant de nombreuses années. Voici mon texte :
Siegfried, tu nous a quittés brusquement le 1° décembre 2012, à l’âge de 75 ans !
Né le 12 décembre 1937 à Nagold dans la Forêt Noire en Allemagne, il est petit chanteur à la Maîtrise de Rottweil où il commence ses études. A 13 ans, il participe à son premier Congrès International des Pueri Cantores à Rome, puis il poursuit sa formation en direction de choeur, musicologie et histoire de l’ art à Aix en Provence, Freiburg et Tübingen. Agé de 23 ans , il prend la direction de la maîtrise de garçons de Rottweil. De 1971 à 2002, soit pendant 31 ans, il est maître de chapelle de la Cathédrale de Würzburg en Bavière, ce qui lui permit de donner les grands chefs d’oeuvre de la musique sacrée de Bach à Bruckner comme le Requiem de Mozart ou celui de Verdi, Le Roi David d’Honegger et surtout cette création, « Der Schrein der Märtyrer » ( le Sarcophage des Martyrs ) de Berthold Hummel, son grand ami compositeur. Après avoir été président de Fédération Allemande des Pueri Cantores, en 1984, il deviendra le président International de cette Fédération pendant 8 ans. Et jusqu’à la fin d e sa vie, il sera toujours très proche des Pueri Cantores. Il a été très présent à la Rassegna de Lecco et celle de Loreto pendant de nombreuses années comme conseiller musical et chef de choeur.
J’ai bien connu Siegfried Koesler depuis mon adhésion à la fédération des Petits Chanteurs en 1974. Combien de congrès internationaux avons nous fait ? Nous avons surtout collaboré pour ces congrès : Paris, Maastricht, Salzburg, Rome…Plusieurs échanges entre les cathédrales de Würzburg et Lyon ont ponctué ces années : les deux choeurs étant souvent associés pour chanter lors des célébrations solennelles.
Sa délicatesse, son attention, sa paix intérieure ont toujours apporté à ses interprétations des moments de grâce et de joie. Très cultivé et passionné d’art, il était toujours prêt à faire découvrir les merveilles que renfermaient les églises où nous chantions. Pour moi, il était un ami, et souvent nous avons visité Rome ou la région des Marches. Mais ici, à Lecco, nous avons passé de si bons moments en parlant de Liszt lorsque, sur le bateau, nous allions découvrir Bellagio !
Je garde de lui le souvenir d’un homme simple, tourné vers la musique, au service des jeunes, pour la plus grande gloire de Dieu !