Richard Strauss, pour lequel il a écrit le livret de son opéra, la Femme sans ombre, le défendra devant Hitler. Ce dernier cèdera, mais refusera d'assister à la première de l'opéra ! Stafan Zweig a dénoncé sans cesse l'absurdité des guerres et la montée du nazisme. Ses livres seront brûlés
Un an avant sa mort, il se fixe au Brésil à Petropolis. Peu de gens savent cela ! Il mettra fin à ses jours avec sa seconde femme et son chien fidèle. (Voici sa tombe au cimetière de Petropolis)
"Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j'éprouve le besoin de remplir un dernier devoir : adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m'a procuré, ainsi qu'à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en jour, j'ai appris à l'aimer davantage et nulle part ailleurs je n'aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l'Europe, s'est détruite elle-même.
Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d'errance. Aussi, je pense qu'il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême de ce monde.
Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux."
Stefan Zweig, Pétropolis, 22-2-42